8 avril ; Azam Jean-Marie
La journée touchait à sa fin, dans un coin de la place, une cabane faite de vieilles planches était montée. A l'intérieur se tenait un homme jeune, il était debout, immobile et songeur.
Venant de sa droite une lumière puissante éclairait le tableau. Il avait l'air pensif, l' esprit peut être encombré par des soucis. Entre ses mains un verre en carton fumant, laissait deviner un breuvage bien chaud. Devant lui une grande marmite toute aussi fumante, de laquelle sortait des odeurs d' alcool et de cannelle, le jeune homme était là pour réchauffer les corps; il vendait du vin chaud.
Pendant quelques instants il est sorti de sa torpeur, je l'ai d' abord salué, lui ai commandé un verre; je l' ai payé et je m' en suis allé, le laissant dans ses songes.